Histoire des tarots

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De la légende à l’histoire des tarots

En Italie, apparaît à Florence en 1375 un jeu de cartes, sous le nom de NAÏBBI. Il se diffusera dans toute l’Europe occidentale dès la fin du XIV ème siècle. Les Naïbbi sont-ils l’ancêtre du tarot, ou les atouts et figures se sont-elles rajoutées ultérieurement?

Nous n’en savons rien!

En 1377, nous avons dans les archives de la ville de Viterbe, entre Rome et Florence, le premier édit règlementant ou interdisant les jeux de hazard et d’argent, où les naïbbi soient cités, apportés par le “sarrasin” Hayl. C’est le début d’une longue liste d’interdictions.

Le plus ancien des tarots semble être le Cary-Yale (67 cartes conservées). Il est daté du début du XV ème, vers 1420/25.

Le premier tarot presque entier qui nous soit parvenu (74 cartes sur 78, il manque comme sur tous les Visconti Le Diable et La maison Dieu, ainsi que le 3 d’épée et le roi de denier) est le tarot princier des Visconti-Sforza. Il est daté du milieu du XV ème. Il s’agit du “Pierpont Morgan Bergame”, probablement peint par Bonifacio Bembo. De ces tarots princiers, il nous reste 239 cartes issues de 11 paquets différents. Ils sont de grande taille, en carton épais et enluminés à la main. Ils n’ont pas pu servir au jeu.

Tarot de Jean Dodal, arcane XI La ForceTarot de Jean Noblet, arcane VII Le Chariot

La Règle Ancienne du Jeu de Tarot

Aux jeux de cartes en usage sont ajoutées 21 + 1 cartes, que les Italiens ont appelées TRIOMPHES et les Français ATOUTS . Numérotées de 1 à 21, avec une 22 ème non numérotée appelée le Fou ou excuse. Ces cartes, plus fortes, accordent la victoire face aux autres.

Le jeu de Tarot rencontre un succès foudroyant dans les couches populaires en tant que jeu d’argent et rapidement fait tache d’huile.

Nous savons qu’il a séduit aussi les grands de ce monde ( tarots des Visconti-Sforza, Milan, vers 1425; tarot, dit de Charles VI, Italie du Nord, fin XVème siècle, etc. ). Ces tarots ont probablement servi dès le départ à la divination.

 Tarot de Charles VI, Le PapeTarot de Charles VI, Maison DieuTarot de Charles VI, L'Empereur

Le tirage du tarot divinatoire

Quelques jeux populaires des XVIème (tarot de Catelin Geofroy) et XVIIème siècles (tarots de Jacques Viéville, Jean Noblet et “anonyme parisien”) imprimés par gravure sur bois et mis en couleur au pochoir, sont parvenus jusqu’à nous.

A la fin du XVIIIème siècle, Court de Gebelin, s’inscrivant dans le courant de la Franc-maçonnerie naissante, affirme que le Tarot exprime une connaissance cachée par les anciens, issue de l’Égypte pharaonique.

Voici le texte d’Enrique Enriquez, tarologue contemporain à New York et celui d’Eric Mallet, chercheur universitaire à Lille, au sujet des idées reçues sur le tarot.

Le XIXème siècle renforcera cette approche du Tarot pour lui conférer un caractère divinatoire et ésotérique de plus en plus affirmé.

Le XXème siècle verra s’installer la coexistence des deux utilisations : d’un côté le jeu de la Fédération, dépouillé de tout ésotérisme, avec ses images d’Epinal et ses quatre enseignes, Pique, Cœur, Carreau, Trèfle, de l’autre, les innombrables tarots divinatoires ou artistiques.